Un creux, c’était ça, un trou, comme une crevasse qui grandissait au fil du temps…
L’impression qu’une main se glissait lentement en son intérieur pour lui voler une partie d’elle, pour l’amputer de sa chair et laisser place au vide, au néant, à l’absence…
Elle n’avait pas perçu le processus à son commencement, mais les jours passants, le vide devenait de plus en plus tangible…
Une toute petite main, celle du manque, la vidait imperceptiblement d’elle-même…
Son âme, c’était son tout, son cœur, ses sentiments, ses envies, ses désirs, ses angoisses, ses mots, ses pensées…
Elle n’était donc que cela… Une âme reliée à un ventre qui se vidait petit à petit…
Tout en elle respirait l’absence…
Son regard était fuyant, comme brouillé par les larmes qu’elles ne verseraient pas…
Elle était si seule… avec elle…
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